PRÉSENTATION
« Fawzi Brachemi remet en lumière la beauté de la Femme et nous en redonne la douce musique née du temps de notre enfance. Regarder un de ses tableaux, c’est puiser l’eau claire ressortie d’une source où nos rêves s’étaient endormis, c’est ouvrir une fenêtre pour éclairer notre vie d’un peu plus de bonheur. Fawzi a longtemps voyagé dans l’art avant de nous en rapporter les fruits les plus sensuels, colorés et mûris au soleil de la Méditerranée. Sa peinture est une invitation à l’amour de vivre. »
Son art s’est sans cesse enrichi du déroulement de sa vie. Ses pinceaux sur ses toiles sont autant de traces de son histoire, entremêlées et nourries avec le développement de sa peinture.
Du chaos des impressions et des événements, il en tire une épure au service de l’essentiel. Sa peinture transmute la confusion du monde en une architecture sereine où sensualité et raison s’harmonisent.
Pour Fawzi Brachemi formes et couleurs ont autant d’exigences et de nécessité qu’une grammaire et des mots précis pour s’exprimer le plus justement possible. Cette rigueur qui lui fait tant travailler le dessin et les valeurs des couleurs est au service de l’expression la plus juste.
Courbes et arabesques, cercles et carrés construisent précisément la surface de la toile pour mettre en forme les couleurs et les faire vibrer avec justesse. Il redessine l’espace, y trace des routes pour l’explorer, compose des géométries savantes, invente un alphabet de couleurs, cherche à maitriser la ligne pour qu’elle joue au mieux comme une corde de violon.
Ses peintures de nus nous invitent à rêver, à voyager sur un corps devenu paysage et pure géométrie. Les lignes se dessinent avec sensualité et exactitude, comme un résonnement qui ne se départit jamais du désir et qui cherche à tracer l’architecture intemporelle d’un instant de bonheur.
Il peint des visages aux grands yeux ouverts sur un monde mystérieux. Ils nous regardent comme nous les regardons, ils interrogent notre regard et, comme par télépathie, nous livrent des impressions où l’agencement des formes et des couleurs, cette spécificité unique de la peinture, exprime une profonde humanité.
ŒUVRES
Si le triangle est un symbole présent et constant tout au long de l’évolution de l’humanité et des civilisations, sa forme elle-même en précise la nature. Le triangle scalène, aux lignes inégales, est à l’image d’une humanité à l’équilibre chahuté, soumise à des bouleversements naturels ou humains. Pour évoquer ces grondements qui surgissent de toutes parts, le peintre utilise le symbole du triangle scalène, tel que l’avait déjà représenté le philosophe antique du 4ème siècle av. J.-C. Xénocrate. Par ses trois côtés de longueurs inégales, il figure ces humains désorientés, seuls, pantins fragiles et déséquilibrés.
Le peintre s’attache à décrire notre monde moderne dans ce qu’il a de mécanisé et de déshumanisé, de défiance et d’agitations de démons que nous espérions à jamais enterrés, à nous montrer connectés mais isolés, manipulés, apeurés, haineux, méfiants, pauvres, alors qu’au fond de nous sommeillent des rêves d’amour, de fraternité et de Liberté.
Femmes aux formes généreuses, lascives, gorgées de lumière qui emplissent le cadre jusqu’à l’étouffement, imposant d’elles-mêmes les limites de leurs libertés, sont toutes autant d’invitations à rêver sur un corps devenu paysage et pure géométrie. Ombres et lumières y sont intimement entrelacés, sans pudeur, mais non sans mystère.
Femme-mère aux courbes fécondes qui abreuve la terre de larmes sanglantes, Femme répudiée noyant son visage dans un flot carminé de honte, Femme nourricière, Femme opprimée, Femme enchaînée, mais Femme en lutte, Femme debout, entre tradition et modernité Femme pourvoyeuse d’Humanité.
Nostalgie du temps passé, permanence des effluves sucrées, souvenirs d’un ailleurs omniprésent, dans ses peintures imprégnées de calligraphie où les formes suivent des arabesques décoratives, les courbes entrelacées donnent aux lignes sensualité et exactitude.